Présentation sur la mobilité inclusive à l’ère des villes intelligentes : le rôle de l’intelligence et des données géospatiales

Mir Mostafavi, chercheur au MAP, dirige une présentation intitulée
« La mobilité inclusive à l’ère des villes intelligentes : le rôle de l’intelligence et des données géospatiales »

Jeudi 23 novembre 2023 de 12h00 à 13h00

Lieu : Vidéoconférence Zoom

Langue : Français

POUR SE CONNECTER https://ulaval.zoom.us/meeting/register/u5MrdOGoqjkjEtCDACa4Ti4Etg5yjU9xJG2u

Résumé de la présentation : L’amélioration de la participation sociale des personnes ayant des incapacités (PAI) représente un défi de taille au Canada et à l’international. Pour une grande majorité de ces personnes, se déplacer de manière autonome est une condition essentielle à la réalisation de leurs habitudes de vie (ex., travailler, aller au marché, participer à la vie communautaire). Dans cette perspective, nous allons découvrir comment l’utilisation des technologies géospatiales d’aide à la navigation adaptée aux profils des PAI peut grandement aider à leur déplacement plus sécuritaire dans les milieux urbains. Nous présenterons les exigences de navigation adaptée des PAI et ensuite, les travaux en lien avec le projet MobiliSIG, visant à offrir une solution de navigation adaptée au déplacement des personnes utilisatrices de fauteuil roulant manuel seront présentés et discutés.

Fournir des services communautaires aux personnes handicapées pendant la pandémie de COVID-19 : une revue de la portée

Titre : Fournir des services communautaires aux personnes handicapées pendant la pandémie de COVID-19 : une revue de la portée

Objectif : Le but de l’étude est d’identifier la littérature scientifique qui examine comment les organismes communautaires et les municipalités ont adapté leurs services et ressources offerts aux personnes ayant des incapacités (PAI) à la suite de la pandémie de COVID-19. Ultimement, cela permettra de voir les défis associés à la pandémie, tout en faisant ressortir les bonnes pratiques.

Méthode : Une équipe de recherche multidisciplinaire (réadaptation, gérontologie, ingénierie) incluant sept co-auteurs, ayant de l’expérience dans la réalisation de revues de littérature, a collaboré à cette revue. Une revue de la portée a été menée en recherchant dans les différentes bases de données scientifiques en janvier 2021. Pour être incluses, les études devaient se concentrer sur les services communautaires et publics fournis aux personnes ayant un handicap physique ou cognitif et les services devaient avoir été adaptés en temps de pandémie (COVID-19). La sélection des études c’est fait par l’identification des études pertinentes, la sélection de ceux-ci en appliquant les critères de sélections aux titres et résumés puis à l’intégralité de l’étude et finalement lors de l’extraction des données. Ces étapes ont été réalisées indépendamment par deux co-auteurs pour limiter les erreurs humaines. Les désaccords ont été résolus par consensus ou par un troisième co-auteur plus expérimentés.

Résultats :

  • Sur 7 651 sources trouvées, 15 ont été incluses dans cette recherche.
  • 53% des études ont été menées aux États-Unis.
  • 68% des services et des ressources impliquaient une certaine forme de soins de santé préventifs (ex : soins à domicile) offerts par les organisations (ex : municipalités, organisations gouvernementales, etc.).
  • 60% de ces organisations offraient des services aux personnes âgées, 20% offraient des services aux individus ayant des déficiences intellectuelles, 7% étaient respectivement dédiées à toutes les personnes atteintes d’une incapacité, 7% aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson et 7% aux personnes ayant subi un AVC.
  • 53% ont rapporté que les services virtuels avaient été utiles, précieux et entraînaient une augmentation des compétences sociales, de la qualité de vie, etc.).
  • Selon 13% des études, ce processus de transition au virtuel a entraîné une augmentation de la charge de travail pour les gestionnaires
  • Et selon 7% des études, cela a eu un impact négatif sur la qualité des communications entre les organisations et leurs membres.
  • L’ensemble des études ont souligné avoir vécu des barrières lors de la transition, telles des difficultés technologiques, etc.
  • L’isolement ou le fait de vivre seul était également un obstacle à l’accès aux services signalé.
  • 80% des études ont reporté des éléments facilitants tels qu’une certaine flexibilité et planification à l’avance de la part des organisations.
  • Les résultats mettent en évidence que l’utilisation des services en ligne a augmenté depuis le début de la pandémie (COVID-19).

Conclusion : Les 15 articles retenus ont démontré comment les organismes communautaires et les municipalités se sont adaptés pour maintenir leur offre de services aux PAI malgré les mesures de distanciation sociale. L’offre de services en ligne a augmenté au cours de cette période avec des résultats précieux, incluant les différentes barrières et facilitateurs que les organisations ont pu vivre.

Ce que cet article ajoute à ce que l’on sait déjà sur ce sujet : Faits saillants

  • Quinze études (entre janvier 2021 et août 2021) ont présenté les adaptations que les organismes communautaires ou les municipalités ont dû faire pour offrir des services et des ressources aux personnes handicapées durant la pandémie de COVID-19.
  • Davantage d’études portaient sur les aînées que les autres populations.

Collaborations communautaires pour créer des quartiers accessibles

Par Farinaz Rikhtehgaran, Aislynn Sharrock et Atiya Mahmood

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Les environnements urbains bâtis créent des barrières pour les personnes ayant des incapacités. Elles influencent la mobilité à l’extérieur et la participation sociale (Mahmood et al., 2019; Labbé et al., 2020). Vers des communautés sans barrière : un partenariat pour améliorer la mobilité, l’accessibilité et la Participation (MAP) pour les personnes ayant des incapacités1. MAP est un projet de recherche en collaboration avec l’UBC, l’USF et l’ULaval qui aide les organismes communautaires et les municipalités à élaborer, à évaluer et à mettre en place des interventions fondées sur des données probantes afin de contribuer au développement de collectivités sans barrières. Le projet MAP adopte une approche communautaire, en veillant à ce que les communautés touchées par ces barrières participent au processus de recherche. Pour cela, le projet est continuellement engagé auprès des personnes ayant une expérience vécue (PWLE), des municipalités et des intervenants. Le projet SWAN (Stakeholder Walkability/Wheelability Audit in Neighbourhoods) est un sous-projet élaboré dans le cadre du partenariat MAP. Le projet SWAN est dirigé par la Dre Atiya Mahmood de l’Université Simon Fraser. Il consiste en une mise à l’échelle du projet dEMAND2, dans lequel l’outil SWAN a été utilisé pour évaluer l’accessibilité des environnements urbains du point de vue des personnes à mobilité réduite.

SWAN est un outil d’observation convivial qui a été mis au point à l’origine par le Dr Mahmood pour prendre en compte le point de vue des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite. Il comprend cinq domaines, dont la fonctionnalité, la sécurité, l’utilisation des terrains et les caractéristiques de soutien, l’apparence et l’entretien, ainsi que les aspects sociaux. Chaque domaine explore différentes dimensions des quartiers locaux. Grâce à cet outil, notre équipe recueille actuellement dans chacune de nos six municipalités partenaires du Grand Vancouver, des données auprès de trois populations : les personnes atteintes de démence, les personnes sourdes ou malentendantes et les utilisateurs d’appareils d’aide à la mobilité.

En adoptant une approche communautaire, le projet SWAN a fait appel à des PWLE en tant que co-chercheurs pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les outils ainsi que le processus de collecte de données. Les PWLE ont, au cours du processus d’adaptation des outils, aiguillé le choix des items à inclure dans les outils SWAN, conçu les protocoles de collecte de données et ont contribué à la sélection des sites de collecte de données. Plus précisément, l’équipe de recherche de SWAN a fait participer les divers intervenants à l’étape du choix des sites de collecte de données dans le cadre d’un forum de collaboration ayant nécessité plusieurs mois de planification et de préparation. Lors des étapes de préparation, l’équipe a pré-identifié les intersections problématiques dans chaque municipalité en superposant les données GIS3 (p. ex., collision, centres urbains, centres de transport), en effectuant des observations sur les sites et en consultant les municipalités.

Une fois tous les préparatifs terminés, l’équipe de recherche a organisé le forum en format hybride au mois de mars 2022 afin d’obtenir de plus amples renseignements sur les sites sélectionnés. Au total, 40 participants, comprenant des experts de terrain, des représentants de PWLE et des représentants municipaux, ont assisté à l’événement et ont participé à de dynamiques discussions en petits et grands groupes dans nos salles interactives. Les discussions furent accompagnées d’illustrations grâce aux tableaux interactifs Jamboards de Google qui affichaient des photos de chaque site. Les questions et messages ont été ciblés et du temps a été consacré aux commentaires des participants. Chaque discussion était animée par un membre formé de l’équipe de recherche et manuscrite par des secrétaires qui affichaient en temps réel les résumés des discussions sur les Jamboards.

En plus d’aider l’équipe de recherche à finaliser les choix de sites de collecte de données, le forum a permis de fournir des informations détaillées et nuancées sur ces mêmes sites. Nous y avons appris que les éléments de préoccupations de ces sites se retrouvent dans les différentes municipalités ; les principaux éléments de préoccupations étaient des temps de passage insuffisants aux passages piétons et des espaces routiers mal délimités pour les véhicules, les cyclistes et les piétons. Des préoccupations ont également été soulevées au sujet de certains groupes de personnes ayant des incapacités. Par exemple, pour les personnes ayant une déficience auditive, il a été souligné qu’il n’y avait pas suffisamment d’indices auditifs pour les aider à naviguer en toute sécurité aux intersections achalandées. Une mauvaise information directionnelle pour les personnes ayant des déficiences cognitives, de mobilité et sensorielles a également été mise en avant.

Au-delà des discussions portant sur ce qui fonctionnait et de ce qui ne fonctionnait pas sur les sites, nous avons également abordé le sujet de la faisabilité concernant les améliorations d’accessibilité et les défis qui pourraient y être associés. Lorsqu’elles planifient et proposent des changements, les municipalités doivent tenir compte des besoins des usagers, des piétons, des propriétaires et promoteurs privés, des répercussions sur les entreprises avoisinantes, ainsi que de leurs budgets annuels et de leur capacité interne.

Ce forum participatif a aidé notre équipe à établir des liens avec la collectivité et à mobiliser de nombreux intervenants dans l’élaboration de notre procédure de collecte de données. Après l’événement, nous avons partagé un résumé avec tous les participants, ainsi qu’un court sondage pour obtenir leurs commentaires et leurs choix concernant une participation future au projet. À l’heure actuelle, l’équipe termine la collecte de données et commence ses analyses préliminaires avec l’espoir d’élargir les travaux de recherche et d’adapter un nouvel outil SWAN aux personnes ayant une vision partielle ou aveugles. L’équipe continue de travailler en étroite collaboration avec les municipalités du Grand Vancouver et contribue au développement de collectivités plus accessibles et sans obstacles.


1 Le projet est financé depuis sept ans par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. 2 Le projet “Enabling Mobility and Participation Among Those with Disability (dEMAND)” (Favoriser la mobilité et la participation des personnes présentant des incapacités) était un projet de recherche collaboratif entre l’Université Simon Fraser et l’Université de Colombie-Britannique qui utilisait une approche de recherche participative communautaire (CBPR). Ce projet visait à comprendre les expériences des utilisateurs d’appareils d’aide à la mobilité lorsqu’ils se déplacent dans leur communauté ainsi que les barrières et facilitateurs qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne (août 2017 GRC News) 3 Système d’information géographique

Pour en savoir plus sur le projet, contactez-nous à:

Coordonnées : Responsable du projet : Atiya Mahmood (amahmood@sfu.ca) MAPSFU@sfu.ca 778 782 7635 @InclusiveSWAN @InclusiveMAP

Attendees of the SWAN hybrid forum
List of identified data collection sites in Burnaby

Co-Création du  » Knowledge and Raising Awareness on Disability Through Social Media » (« Connaissances et sensibilisation aux incapacités par les réseaux sociaux »)

Par Chikkako Famadico, Holly Lemme, Thomas Jenkins, et Atiya Mahmood

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Plus de 6,2 millions de canadiens de plus de 15 ans vivent avec une ou plusieurs incapacités (physiques, cognitives, sensorielles…). Parmi eux, 1,5 million de personnes ont besoin d’aides techniques à la mobilité pour se déplacer et prendre part à la vie sociale de leur collectivité (Statistique Canada, 2012; 2017). Une grande partie des canadiens vivant avec au moins une incapacité (environ 38 %) et 24 % des canadiens utilisant des aides et accessoires techniques pour la mobilité sont âgés de plus de 65 ans (Statistique Canada, 2017). La prévalence, la comorbidité et la gravité de l’incapacité augmentent avec l’âge: une personne âgée sur trois présente des incapacités évolutives. Les personnes âgées peuvent avoir des incapacités cognitives, sensorielles et des incapacités liées à la mobilité (Morris, 2019).

Le projet « Vers des communautés sans obstacle : Un partenariat visant à l’amélioration de la mobilité, de l’accessibilité, et la participation des personnes ayant des incapacités (MAP) » est un projet de sept ans, financé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Ce projet, en collaboration avec la communauté (p. ex : personnes ayant une expérience vécue) et les partenaires civiques (p. ex : la Ville de New Westminster), œuvre à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation d’interventions novatrices pour améliorer la mobilité et la participation des personnes ayant des incapacités. L’objectif du projet MAP de l’Université Simon Fraser (SF) est de cerner les obstacles dans les environnements bâtis et sociaux qui entravent l’accès équitable à la participation et à la mobilité pour les personnes âgées et les personnes présentant des déficiences physiques, cognitives et sensorielles.

Two key research activities that are underway for the SFU MAP project include: Deux activités de recherche clés sont en cours pour le projet MAP de l’Université SF: (1) Le développement d’une adaptation de l’outil SWAN (Stakeholders Walkability/Wheelability Audit in Neighbourhoods) pour les personnes aveugles ou ayant une vision partielle, les personnes sourdes ou malentendantes et les personnes expérimentant les premiers stades de démence; 2) La création et la mise en œuvre d’un plan de communication efficace sur les réseaux sociaux afin de mobiliser le public, les partenaires et les intervenants. (2) creation and implementation of an effective social media communications plan to engage with the public, partners, and stakeholders.

Développement d’une adaptation de l’outil SWAN

La priorité du projet MAP de l’Université SF est le développement d’une adaptation de l’outil SWAN. L’outil SWAN est un outil d’audit environnemental dirigé par l’utilisateur qui permet aux personnes utilisant des aides techniques à la mobilité d’évaluer les obstacles à la mobilité et à la participation sociale dans leur environnement urbain. Les audits réalisés à l’aide de l’outil SWAN peuvent aider les concepteurs et les décisionnaires à améliorer l’accessibilité et l’inclusivité des espaces publics. L’outil SWAN est destiné aux citoyens plutôt qu’aux chercheurs. Ils l’utilisent pour évaluer cinq aspects principaux de leur quartier : la fonctionnalité, la sécurité, l’apparence et l’entretien, l’utilisation des terres et les dispositifs de support, ainsi que les aspects sociaux.

L’équipe du projet MAP de l’Université SF se concentre sur le développement d’adaptations de l’outil SWAN pour les personnes atteintes de démence ou de déficiences sensorielles (p. ex., vision diminuée et malentendants). Les nouveaux outils sont en cours d’élaboration par le biais d’une revue de la portée (scoping review), la récolte des commentaires de personnes ayant une expérience de déficience sensorielle ou cognitive, ainsi que d’une revue de la littérature sur les outils existants de vérification environnementale dirigée par les utilisateurs. La revue de littérature a révélé des lacunes concernant les informations spécifiques de la population (ex : l’expérience des personnes malentendantes en milieu urbain) et concernant les outils de vérification environnementale dirigés par les utilisateurs. Cela appuie la nécessité de mise en place de versions adaptées de l’outil SWAN, qui nous aideront à mieux comprendre les obstacles dans les quartiers et les facteurs qui facilitent la mobilité et la participation à l’extérieur du domicile pour les personnes ayant une déficience cognitive et sensorielle.

Les versions précédentes de l’outil SWAN utilisaient un format papier et crayon. L’équipe de recherche du projet MAP travaille avec Jose Arias-Bustamante de l’Université de Colombie-Britannique sur la mise au point de versions Web et mobiles des outils SWAN déjà existants, ainsi que des nouveaux, à l’aide de l’outil Qualtrics pour la collecte de données.

PLAN DE COMMUNICATION

L’un des éléments essentiels de la stratégie de mobilisation des connaissances (MC) du projet MAP de l’Université SF consiste à utiliser les réseaux sociaux pour mobiliser les principaux intervenants, le réseau universitaire de l’Université SF, le public, ainsi que les partenaires communautaires et municipaux. Les plateformes de réseaux sociaux et les services de réseautage (SNS de l’anglais : « social networking services ») sont des outils puissants qui peuvent diffuser instantanément de l’information et des connaissances à un large public. Il y a trois comportements clés propres aux réseaux sociaux: recherche de connaissances, apport de connaissances et interaction sociale, qui permettent que la mobilisation des connaissances soit facilement accessible au grand public (Ahmed et al., 2019). Les communications SNS sont essentielles au plan de communication du projet MAP de l’université SF, car elles constituent des outils inestimables pour connecter et informer instantanément les intervenants, les partenaires et le public à propos des activités du projet qui sont en cours. Le plan de communication du projet MAP de l’Université SF ciblera différentes plateformes afin de divulguer des mises à jour importantes sur la recherche, de sensibiliser, de diffuser de l’information et de la documentation sur les personnes présentant des incapacités. Chaque plateforme sera utilisée pour cibler différents groupes démographiques en fonction des tendances d’utilisation de la plateforme; Le public cible de Facebook sera des personnes d’âge moyen et âgées, tandis qu’Instagram ciblera des jeunes adultes et adolescents (Gambo et Özad, 2020). De plus, Twitter et LinkedIn, qui sont des sites populaires pour le developpement professionnel, le réseautage et l’auto-présentation (Kim et Cha, 2017), seront utilisés pour cibler les professionnels de la recherche et les universitaires. Facebook et Instagram sont les principales plateformes d’interaction sociale avec le public. Elles ont les plus grands réseaux et les utilisateurs les plus actifs à ce jour parmi les quatre SNS (Gambo & Özad, 2020). Ces deux SNS sont très intégrés et contiennent des caractéristiques qui favorisent un engagement riche de ses utilisateurs, comme les « stories », des mises en avant de certains contenus et l’accès à des liens externes (Ahmed et al., 2019; Thomas et al., 2020). L’équipe des communications prévoit donc tirer profit de ces plateformes en affichant des dates clés liées aux personnes présentant des incapacités et en partageant des publications sur l’engagement communautaire (ex : des jeux-quizz pour lutter contre la désinformation et les mythes liés aux personnes présentant des incapacités). Toutes les communications publiques du projet MAP de l’Université SF respectent les lignes directrices du W3C sur l’accessibilité des contenus Web (WCAG, de l’anglais : « Web, Content, Accessibility, Guidelines »), pour veiller à ce que toutes les communications sur les réseaux sociaux soient conçues et diffusées en tenant compte de l’inclusion et de l’accessibilité. Cela comprend des lignes directrices particulières du SNS sur les légendes d’images descriptives (c.-à-d. les meilleures polices et la phraséologie pour les lecteurs ayant une vision restreinte), des sous-titres vidéo en direct pour les malentendants et un graphisme visuel inclusif (c.-à-d. des contrastes de couleur d’au moins 4,5:1). Les intervenants du projet MAP et les partenaires communautaires incluent des personnes ayant vécu une expérience de déficience sensorielle. Par conséquent, il est impératif que tous les efforts du SNS respectent rigoureusement ces lignes directrices afin de minimiser les obstacles communautaires et de veiller à ce que tous les membres de nos réseaux SNS demeurent informés et aient accès à des renseignements à jour sur les projets.

Atiya Mahmood, Eireann O’Dea, Catherine Bigonnesse, Delphine Labbe, Tanveer Mahal, Muhammad Qureshi & W. Ben Mortenson (2020) Stakeholders Walkability/Wheelability Audit in Neighbourhoods (SWAN): user-led audit and photographic documentation in Canada, Disability & Society, 35:6, 902-925, DOI: 10.1080/09687599.2019.1649127

Morris, Stuart P. and Statistics Canada. The Dynamics of Disability: Progressive, Recurrent or Fluctuating Limitations. Open WorldCat, http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/301/weekly_acquisitions_list-ef/2019/19-49/publications.gc.ca/collections/collection_2019/statcan/89-654-x2019002-eng.pdf.

Sarah Gambo, Bahire Ofe Özad, The demographics of computer-mediated communication: A review of social media demographic trends among social networking site giants, Computers in Human Behavior Reports, Volume 2, 2020, 100016, ISSN 2451-9588. DOI: https://doi.org/10.1016/j.chbr.2020.100016.

Statistics Canada (2012). Table 13-10-0345-01 Adults with disabilities DOI: https://doi.org/10.25318/1310034501-eng

Statistics Canada (2017). Canadian Survey on Disability.

Thomas, V. L., Chavez, M., Browne, E. N., & Minnis, A. M. (2020). Instagram as a tool for study engagement and community building among adolescents: A social media pilot study. Digital health, 6, 2055207620904548. https://doi.org/10.1177/2055207620904548

Yunis Ali Ahmed, Mohammad Nazir Ahmad, Norasnita Ahmad, Nor Hidayati Zakaria, Social media for knowledge sharing: A systematic literature review, Telematics and Informatics, Volume 37, 2019, Pages 72-112, ISSN 0736-5853, DOI: https://doi.org/10.1016/j.tele.2018.01.015.

Forum interactif des parties prenantes

13 juin 2022
Aislynn Sharrock, Farinaz Riktehgaran, et Diana Juanita Mora

L’objectif du projet SWAN (Stakeholder’s Walkability/Wheelability Audit in Neighbourhoods), un sous-projet de MAP, est d’établir un lien avec les membres de la communauté afin de pouvoir évaluer l’accessibilité des rues selon la perspective des personnes vivant avec différentes incapacités (ex. : sensorielle, cognitive). En utilisant une approche engagée envers la communauté, qui se définit comme un « ensemble de pratiques, valeurs et objectifs qui met l’accent sur la participation active des communautés et individus directement affectés par les activités de recherche », notre équipe travaille à entrer en contact, collaborer et établir un lien de confiance avec les membres de la communauté à travers ses différentes activités de recherche. Conformément à cette approche, notre équipe s’est réunie pour planifier et animer un forum hybride interactif pour ineco-identifier des zones de collecte de données avec les partenaires et parties prenantes de la communauté, tout en planifiant leur engagement dans les phases subséquentes de notre projet. Ce faisant, nous avons offert l’opportunité aux parties prenantes de la communauté de s’impliquer davantage dans la conception et la structure de notre projet de recherche. Le fait d’appliquer une approche engagée envers la communauté nous permet d’élever la voix des personnes vivant avec des incapacités et de construire des espaces urbains leur étant plus accessibles.

Afin d’assurer le succès de cet événement, la planification et la préparation ont commencé plusieurs mois à l’avance! L’organisation de cet événement a nécessité les efforts de tous les membres de l’équipe et la contribution de plusieurs parties prenantes de la communauté, comme nos partenaires municipaux. Par exemple, lors de la préparation de l’événement, nous avons réalisé une révision des politiques d’accessibilité et des politiques municipales urbaines, en sélectionnant des aires potentielles de collecte de données dans des bases de données en libre accès (ex. : accidents piétonniers, utilisation de l’espace, centres de transport). Ce faisant, nous avons produit et superposé des données du GIS (Système d’Information Géographique), en visitant tous nos sites de collecte de données potentiels. Finalement, nous avons révisé nos plans avec nos partenaires municipaux pour bénéficier de leur expertise.

L’événement s’est déroulé le 4 mars 2022 et a débuté avec une présentation de Rebecca Mahaffey, une ancienne partenaire municipale de la Ville de Burnaby, et de Janette McIntosh, une partenaire communautaire de « Better Environmentally Sound Transportation », qui ont parlé des succès antérieurs de l’utilisation de l’outil SWAN dans la communauté. Cela nous a permis de souligner les améliorations observées dans les environnements urbains de la communauté qui ont été possibles grâce à l’application de l’outil SWAN. Cela a également donné aux participants de l’événement une vue d’ensemble du partenariat avec le Département de Gérontologie. Avec un total de 40 participants, les membres de notre équipe ont animé 6 salles hybrides de discussion et de forums, lesquels se sont concentrés sur les aires prioritaires de collecte de données en explorant le savoir, les opinions et les expériences de tous les participants concernant les intersections pré-identifiées. Cette partie de l’événement a adopté une composante interactive en utilisant des éléments visuels, tels que des photos récentes des intersections en question et la plateforme Google Jamboards. Les sessions d’échanges ont révélé des informations importantes concernant les défis que les personnes rencontrent dans ces endroits et cela a aidé notre équipe à cibler les intersections où nos collectes de données seraient faisables. Nous avons terminé l’événement en demandant aux participants quelles seraient les barrières que nos partenaires municipaux pourraient rencontrer en essayant d’améliorer l’accessibilité de ces zones, et comment ils voudraient être impliqués dans le projet SWAN à l’avenir.

Les résultats de nos discussions avec les participants ont montré que les intersections priorisées dans le « Lower Mainland » ont plusieurs problématiques en commun. Par exemple, nos intervenants ont abordé le sujet du temps insuffisant pour traverser de façon sécuritaire des grands passages piétonniers par des piétons de tous âges et de toutes habiletés. De plus, ils ont mentionné l’ambiguïté entre les espaces routiers réservés aux véhicules, aux cyclistes et aux piétons, lié à un manque d’indications pour séparer convenablement ces espaces routiers communs. Il y aurait également un manque d’informations directionnelles pour les piétons ayant des incapacités sensorielles. Le dernier point évoqué lors de ces discussions était qu’une forte densité de circulation automobile, la population piétonne et les diverses constructions peuvent créer un haut niveau de bruit, augmentant la difficulté d’entendre des signaux auditifs. Ces points sont seulement ceux qui ont été soulignés par nos participants comme étant ceux qui ont le plus d’influence sur l’expérience des personnes vivant avec des incapacités dans l’accessibilité à leur communauté.

Ensuite, les participants ont discuté des différents défis liés à l’amélioration de l’accessibilité de ces secteurs. Les défis principaux incluent l’équilibre entre les besoins des utilisateurs de véhicules et de ceux des piétons. Pour engendrer des changements considérables dans nos intersections, favorisant les déplacements à pied et avec un dispositif à roues, il est nécessaire de considérer les impacts sur la circulation, de même que sur l’éducation des conducteurs à ralentir, donner le droit de passage et être patients avec les piétons. Il est également nécessaire de trouver des façons créatives de travailler avec des développeurs et des propriétaires de propriétés privés pour avoir une approche cohérente permettant de rendre les trottoirs et les intersections plus sécuritaires et accessibles. D’autres considérations, comme comprendre comment ces changements peuvent avoir un impact sur les entreprises voisines, travailler avec les budgets annuels des villes et les barrières logistiques à l’implantation de changements seront des défis à prendre en compte lors de l’amélioration de l’accessibilité de ces endroits.

Après l’événement, notre équipe a compilé les éléments clés des discussions pour en rédiger un résumé et l’envoyer à tous les participants, en incluant un court sondage pour avoir des rétroactions sur l’événement et pour connaitre les intentions des participants à s’impliquer au projet dans le futur. Cet événement nous a permis de renforcer les liens avec nos partenaires, tout en co-identifiant des secteurs de collecte de données. Le court sondage nous a permis de connaitre les aspects du projet dans lesquels nos participants voudraient être impliqués dans le futur. Les réponses ont montré que plusieurs des parties prenantes du projet voudraient être impliquées dans l’implantation de projets et programmes d’interventions et dans des groupes de discussion municipaux. Nos efforts toujours dirigés à maintenir un engagement de la part de la communauté, ces réponses nous permettront de mieux diriger les conversations futures avec nos partenaires dans l’établissement de nos collaborations avec eux. À la suite de cet événement, notre équipe s’est réunie et a peaufiné l’outil de collecte de données, ainsi que les séances de formation à son utilisation. Nous avons débuté le recrutement de participants et la collecte de données depuis mi-mai. L’équipe de recherche SWAN aimerait organiser d’autres événements de mobilisation des connaissances dans le futur afin de sensibiliser, de disséminer les résultats de nos recherches et impliquer activement la communauté dans la recherche sur l’accessibilité des espaces urbains publics pour les personnes vivant avec des incapacités.

La pandémie met en évidence l’importance que les quartiers soient accessibles à la marche et aux personnes à mobilité réduite

Les membres de l’équipe de recherche MAP de l’Université Simon Fraser ont publié un article dans The Conversation sur la COVID-19 et les quartiers accessibles à pied et sur roues. Lisez l’histoire ci-dessous: Anglais : https://theconversation.com/the-pandemic-highlights-the-importance-of-walkable-and-wheelable-neighbourhoods-165204

https://theconversation.com/the-pandemic-highlights-the-importance-of-walkable-and-wheelable-neighbourhoods-165204

Podcast Inclusive MAP

Le partenariat MAP (Mobilité, Accès et Participation) vous accueille à Inclusive MAP, un podcast portant sur ses domaines d’intérêt, ses projets, ses objectifs et les communautés avec lesquelles il collabore. Vous trouverez ici des épisodes explorant des sujets liés à l’équipe du projet MAP — les chercheurs, les partenaires municipaux et communautaires et les membres de la collectivité — et nos domaines d’intérêt — l’accessibilité sociale, l’accessibilité des transports et les déplacements dans l’environnement bâti et piétonnier — disponibles en anglais et en français. Organisé par des étudiants et des anciens adjoints de recherche de l’Université de la Colombie-Britannique, de l’Université Simon Fraser et de l’Université Laval, Inclusive MAP vous invite à faire un examen approfondi des laboratoires, de nos collectivités, de ce que nous avons appris, et des personnalités derrière la recherche.

Podcast bientôt disponible!